Terrorisme au Sahel : Le Capitaine Ibrahim Traoré accuse l’ancien président Bazoum
Le vendredi 26 avril 2024, dans la cité de Sya, le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a accordé à l’occasion de la 21e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC), une interview à la télévision nationale. Le chef de l’Etat a abordé des questions liées à la culture, à l’économie, à l’agriculture, à la sécurité, et la coopération avec les autres pays. Abordant la question sécuritaire au Sahel, sans langue de bois, le président Ibrahim Traoré a accusé l’ancien président Mohamed Bazoum d’avoir été au cœur de la stratégie de négociation avec les groupes terroristes.
Dans une interview exclusive, le président de la transition Ibrahim Traoré a exprimé une position catégorique quant à la question de négocier avec les terroristes. Rejetant fermement cette idée, le président Traoré a souligné que pour les Burkinabè, la dignité prime sur toute concession qui pourrait être interprétée comme une forme d’esclavage.
« À chaque fois, il était question de nous demander de négocier avec les terroristes, c’est-à-dire qu’on nous demandait de laisser aux terroristes une portion de terrain pour qu’ils nous laissent tranquilles », a déclaré le président Traoré. « Nous leur avons dit qu’il n’était pas possible, parce que nous, nous sommes Burkinabè, on préfère mourir dans la dignité que de négocier les conditions de notre esclavage » a-t-il soutenu.
« Négocier avec ces gens-là, c’est négocier les conditions de son esclavage. », propos du président de la transition, extrait de l’interview
Le président Traoré a également partagé des informations sur les tentatives antérieures de négociation avec les groupes armés terroristes à lui proposer par l’ancien président Mohamed Bazoum. Cette déclaration démontre à souhait que l’ancien président Mohamed Bazoum entretenait de très bonnes relations avec les groupes armés terroristes. D’ailleurs certaines déclarations de l’ancien président Bazoum confortent cette position de connivence avec ces derniers. En effet, l’ancien président nigérien s’était-il résigné en déclarant maladroitement que les groupes armés terroristes étaient plus forts que ses propres forces armées nationales.
Malgré tout, le président Ibrahim Traoré a souligné son refus catégorique de compromettre la souveraineté et la dignité de la nation burkinabè en entamant des négociations avec des groupes terroristes. Il a mis en garde contre les conséquences de telles actions, les qualifiant de négociations des conditions de son propre esclavage.
« Les choses se passaient à Niamey à son temps entre le président Bazoum qui était le centre, et les terroristes… »
Poursuivant, le président de la transition a affirmé que Niamey était au cœur de la stratégie de négociation avec les groupes armés terroristes. Selon le président de la transition Burkinabè, l’ancien président Mohamed Bazoum, par l’intermédiaire de plusieurs émissaires auraient tenté de le convaincre afin de négocier avec les terroristes. Mais c’était peine perdue. La capitaine Ibrahim dit avoir rejeté la proposition.
<< Négocier avec ces gens-là, c’est négocier les conditions de son esclavage. Donc j’ai compris la mentalité de certains, et j’ai conseillé à beaucoup que ce n’était pas une bonne idée de négocier. Les choses se passaient à Niamey à son temps entre le président Bazoum qui était le centre, et les terroristes, certains agents extérieurs, les messagers venaient vers nous. J’ai même envoyé des messagers chez le président Bazoum à son temps qui malheureusement n’a pas bien accueilli la mission, parce qu’ils n’ont même pas pu me faire un compte rendu, (c’était un échec ».
Nous avons compris qu’il y’avait une machine qui était en œuvre, donc nous avons décidés de combattre, de lutter, Nous avons refusés catégoriquement de négocier avec qui que ce soit. Nous allons combattre. Et les gens qu’on avait conseillé de ne pas rentrer dans ces schémas, aujourd’hui, beaucoup se rende compte qu’on avait raison, parc qu’ils ont commencés à être attaqués. Il n’y a pas de possibilité de négocier avec ces gens. Donc il faut qu’on se mette au sérieux pour lutter » a –t-il déclaré.
Interrogé sur l’état de la coopération avec les pays voisins du Burkina Faso, le capitaine Traoré a souligné que bien que certains partenariats fonctionnent bien, d’autres posent problème. Il a mis en lumière les difficultés rencontrées lors des tentatives de négociation avec des émissaires de pays du Sud, qui ont proposé de céder une partie du territoire burkinabè aux terroristes en échange de la paix. Le président Traoré dit avoir fermement rejeté cette idée, affirmant que les Burkinabè préféreraient se battre d’eux même.
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