Sommet de l’AES : Adoption du traité de création de la confédération et nouvelles mesures d’intégration régionale (Communiqué final)

Lors du sommet de l’Alliance des États du Sahel (AES) qui s’est tenu à Niamey samedi 06 Juillet 2024, les pays membres de l’AES, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ont officiellement adopté le traité de création de la Confédération de l’AES. Ce développement marque une avancée majeure vers une intégration régionale renforcée et un développement économique soutenu.

L’une des initiatives phares de cette nouvelle confédération est la création d’une Banque Centrale d’Investissement. Cette institution financière aura pour mission de soutenir les projets régionaux, en fournissant les ressources nécessaires pour des investissements stratégiques dans divers secteurs tels que l’infrastructure, l’agriculture, l’éducation et la santé. Cette banque centrale vise à stimuler la croissance économique et à promouvoir la stabilité financière dans la région.

Le traité stipule que le Mali assumera la présidence de la Confédération pour la première année, avec le Colonel Assimi Goïta à sa tête. Sous son leadership, la confédération devra mettre en œuvre les premières mesures et projets communs, en s’appuyant sur les acquis de la présidence de l’AES.

Par ailleurs, le Burkina Faso a été désigné pour accueillir la première commission parlementaire de la Confédération. Cette commission jouera un rôle important dans la législation et le contrôle des actions de l’Alliance, en veillant à ce que les décisions prises bénéficient réellement aux populations des pays membres.

L’adoption de ce traité et les nouvelles structures mises en place représentent un pas vers une intégration régionale plus forte. Ces mesures sont conçues pour renforcer la coopération entre les États membres et pour promouvoir un développement économique durable. La création de la Banque Centrale d’Investissement, en particulier, est perçue comme un outil essentiel pour mobiliser les ressources et soutenir les initiatives régionales.

Les dirigeants des pays membres ont exprimé leur optimisme quant à l’avenir de cette nouvelle confédération. Ils estiment que ces actions contribueront non seulement à l’amélioration des conditions de vie des populations, mais aussi à la stabilité politique et à la sécurité de la région, souvent confrontée à des défis majeurs.

La mise en place de ces nouvelles structures et la première année de la présidence malienne seront scrutées de près. Les succès ou les défis rencontrés durant cette période serviront de baromètre pour l’efficacité de cette nouvelle confédération et pour son impact à long terme sur la région.

Le sommet de l’AES à Niamey marque un tournant dans l’histoire de la coopération régionale au Sahel. Avec l’adoption du traité de création de la Confédération de l’AES, la mise en place d’une Banque Centrale d’Investissement et la répartition des rôles entre le Mali et le Burkina Faso, les bases sont posées pour une nouvelle ère de collaboration et de développement. Les attentes sont élevées, et les actions à venir seront déterminantes pour transformer cette vision ambitieuse en réalité tangible pour les populations sahéliennes.

Franck Olivier/Colombe média