Rupture AES-CEDEAO:Le Burkina réaffirme sa volonté
Le Ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur dans une note dit avoir réceptionné la note de la CEDEAO annonçant le retrait du Burkina Faso de l’organisation. Il informe la Commission des raisons, notamment la violation des textes de la CEDEAO, et souligne l’irréversibilité de cette décision, remettant en question le caractère contraignant des textes de la Communauté.
Le Gouvernement burkinabè justifie le retrait en dénonçant les sanctions économiques de la CEDEAO, alléguant une violation de son Traité révisé et soulignant le non-respect des principes fondamentaux de l’organisation. Le Ministère exprime ses remerciements tout en soulignant le droit légitime du Burkina Faso de ne pas être lié aux contraintes de délai évoquées par la Commission.
Ci-dessous l’intégralité de la note👇🏿
Le Ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’extérieur présente ses compliments à la Commission de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et, a l’honneur d’accuser réception de sa note verbale référencée ECW/OP/DCI31.01.24/ak du 31 janvier 2024, relative à la décision de retrait du Burkina Faso de la CEDEAO.
Le Ministère porte à la connaissance de la Commission de la CEDEAO ce qui suit :
Le Gouvernement burkinabè réitère décision du retrait sans délai du Burkina Faso de la
CEDEAO, en raison de la violation par l’Organisation elle-même de ses propres textes, ainsi que les autres raisons légitimes mentionnées dans le Communiqué conjoint N°001 du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, du 28 janvier 2024. II l’informe par ailleurs du caractère irréversible de cette décision.
En prenant des sanctions en dehors de celles prévues par ses propres textes, avec une intention manifeste de détruire les économies des pays en transition alors même que sa vocation première est de promouvoir l’intégration économique, et en instituant des mesures de confinement économiques et financières contre ses propres membres, la CEDEAO s’est inscrite dans le déni de son Traité révisé ; foulant ainsi au pied les valeurs et principes sacro-saints qui fondent
L’organisation.
Le Gouvernement souligne en outre, que ces graves manquements commis par la CEDEAO
remettent en cause le caractère contraignant des textes de la Communauté et fonde le droit
légitime du Burkina Faso de ne pas être lié aux contraintes de délai, mentionnées à l’article 91 du Traité révisé et évoquées par la Commission.
Le Ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de
l’Extérieur remercie la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de I’Ouest (CEDEAO) de son aimable coopération et saisit cette occasion pour lui renouveler les assurances de sa considération distinguée.
✍️Franck Olivier/Colombe Média
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