Procès en diffamation : La CGT-B réclame des dommages et intérêts

Le tribunal de grande instance Ouaga 1 a été le théâtre d’une nouvelle audience ce mardi 26 mars 2024, dans le cadre du procès en diffamation opposant la Confédération Générale du Travail du Burkina Faso (CGT-B) à l’écrivain Adama Amadé Siguiré. Les avocats de la CGT-B ont formulé une demande de réparation financière, réclamant une somme de 20 millions de francs CFA à titre de dommages et intérêts, ainsi que 2,5 millions de francs CFA pour les frais d’avocats.
Lors de cette audience, les représentants de la CGT-B ont commencé par exposer les infractions présumées commises par le prévenu. Me Ambroise Farama, prenant la parole au nom de la CGT-B, a souligné qu’il était inutile de revenir sur les questions de forme déjà tranchées par le tribunal, notamment l’incident de faux soulevé en début de procès par la défense.
En ce qui concerne l’action publique, les avocats ont insisté sur le fait que le prévenu n’avait fourni aucune preuve des propos tenus sur les réseaux sociaux. Me Olivier Yelkouni a déclaré que les déclarations du prévenu étaient outrageantes et constituaient des injures publiques.
Les avocats ont également mis en avant le caractère diffamatoire des écrits d’Adama Siguiré, soulignant qu’ils portaient atteinte à l’honneur et à l’intégrité de la CGT-B. En affirmant que le syndicat avait reçu des financements de l’impérialisme pour déstabiliser la transition, le prévenu aurait selon eux diffusé de fausses informations.
Pour la partie civile, les écrits d’Adama Siguiré constituent une atteinte délibérée à l’honneur et à l’intégrité de la CGT-B et de son président. Me Olivier Yelkouni a déploré que l’accusé ait inventé des allégations dans le but de nuire à l’image du syndicat et de son président, Diallo Moussa.
La CGT-B a donc demandé au tribunal de condamner le prévenu à la hauteur de l’infraction commise. En plus des dommages et intérêts réclamés, les avocats ont également demandé le remboursement des frais d’avocats engagés dans cette affaire.
La décision finale revient désormais au tribunal, qui devra statuer sur cette affaire de diffamation aux enjeux importants pour les parties impliquées. Les audiences qui sont actuellement en cours sont suivies par Colombe média, le messager fiable.
Franck Olivier/ Colombe média