Litige foncier à Yamtenga: Les habitants dénoncent des arrestations
Ce mardi 19 décembre 2023, les résidents du quartier Yamtenga, dans le secteur 47 de l’arrondissement 11 de la ville de Ouagadougou, ont organisé une conférence de presse pour informer le public de la situation litigieuse dans leur zone. Ils expriment leur mécontentement concernant les arrestations et emprisonnements de certains habitants, et ils demandent la mise en place d’un plan clair pour régler les problèmes fonciers en suspens. De plus, ils appellent les autorités de la transition à s’impliquer dans la résolution de cette affaire, en respectant le droit au logement des populations.
Selon le conférencier principal, Yakoubou Kéré, vice-président de latte Coalition des associations de défense pour le droit au logement (CADDL) de la zone, les habitants de Yamtenga sont désemparés face à ce problème, et certains d’entre eux ont même été arrêtés suite à des poursuites judiciaires.
La situation concerne des résidents qui n’ont pas reçu d’attribution de parcelles et qui font face à des expulsions, tant de la part de promoteurs privés que de bénéficiaires individuels. De plus, certains bénéficiaires ne peuvent pas construire de bâtiments en raison de ce litige foncier en cours.
C’est pourquoi ils ont appelé à la mobilisation et à la résistance, dénonçant les arrestations et emprisonnements de résidents qui ne font qu’exiger leur droit à un logement décent.
Ils ont expliqué que ce litige découle de « fraudes et d’attributions chaotiques de parcelles depuis 2003 ». Ils ont ajouté que leurs multiples démarches pour résoudre ce problème foncier sont restées sans réponse, notamment les cas de la zone litigieuse du Mouvement sunnite et du promoteur de l’école Buud-Yaam, ainsi que celui des résidents de la zone commerciale.
En parlant du litige entre les habitants du Yamtenga et le Mouvement sunnite, Yakoubou Kéré a exprimé son soutien à l’idée de leur attribuer des parcelles de relogement. Il a déclaré que leur objectif était de résoudre ce différend de manière pacifique et amiable. Cependant, les habitants maintiennent leur position, notamment en demandant la poursuite de l’attribution de parcelles conformes aux ménages recensés, un délai adéquat pour préparer leur réinstallation sur le nouveau site et la sécurisation de ce dernier.
En ce qui concerne le conflit opposant les résidents au promoteur du projet Buud-Yam, ils demandent que la mesure de suppression des aménagements soit appliquée dans les zones concernées.
Selon les intervenants, cette situation conflictuelle dure depuis près de 20 ans et nuit à la cohésion sociale dans cette zone. L’arrivée du MPSR2, avec son discours en faveur des plus démunis, leur avait donné l’espoir de sortir de leur situation de misère. M. Kéré a rappelé que les habitants pensaient que la spoliation des centaines de parcelles au profit de l’élite privilégiée était terminée, et que les Burkinabè cherchant un logement pouvaient enfin espérer trouver un toit.
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