Interruption sécurisée de grossesse selon la loi :Des journalistes à l’école de la SOGOB au CHU Bogodogo
Ce Vendredi 11 octobre 2024, à l’occasion de la célébration en différé de la Journée internationale de l’ISG/SL, la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Burkina (SOGOB) a convié des femmes et hommes de médias au Centre hospitalier universitaire de Bogodogo.De la consultation externe à la pharmacie hospitalière en passant par les salles d’échographie,de planification et d’aspiration manuelle intra-utérine,les invités de la SOGOB ont pu découvrir en toute transparence les étapes des soins sécurisés.
Le Président de la SOGOB,droit dans sa blouse blanche pour ne pas dire dans ses bottes, s’est voulu clair et précis en ces termes : « l’avortement n’est pas dépénalisé au Burkina Faso.L’IVG pour convenance personnelle reste interdite et condamnée par la loi« . Cependant des textes juridiques encadrent ce qu’il convient d’appeler Interruption sécurisée de Grossesse selon la loi(ISG/SL). C’est ce qui est pratiquée au CHU de Bogodogo en suivant les dispositions prédéfinies.La grossesse issue d’un viol ou d’un inceste,la grossesse avec une malformation incurable au moment du diagnostic,la grossesse dont l’évolution va compromettre la vie de la mère,tels sont les cas où l’ISG/SL est autorisée précise le Pr Charlemagne OUEDRAOGO.
Madame X , c’est ainsi que nous surnommons cette patiente rencontrée en salle d’hospitalisation du service de gynécologie.Porteuse d’une grossesse de 8 mois , l’échographie faite récemment indique une malformation au niveau de la tête de l’enfant.Accueillie au CHU il ya de cela quatre (4) jours,elle a bénéficié d’une ISG/SL hier jeudi.Decontractée et soulagée,elle explique que tout s’est bien passé et qu’elle ne sent plus de douleurs.
<<je remercie l’équipe médicale qui s’est occupé de moi, j’étais inquiète et souffrante mais après l’interruption ,je me sens mieux>> dira-t-elle avec une voix dégagée qui raisonne derrière son voile multicolore.Ne présentant pas de complications qui nécessitent qu’on l’a garde ,le Président de la SOGOB confie que cette patiente est sur le point de rejoindre son domicile où ses enfants l’attendent.Elle va prendre les produits recommandés et choisir la méthode de planification voulue.
✍️AJS/Colombe Média
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