Édito : L’Ombre du terrorisme : Les architectes de notre déclin
Les révélations du ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana sur la télévision nationale burkinabè (RTB) mettent en lumière une tentative alarmante de déstabilisation du Burkina Faso. Les événements se sont précipités avec l’arrestation de deux individus suspects à Niamey, qui ont dévoilé un réseau complexe et organisé, impliquant des personnalités influentes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Burkina Faso.
L’arrestation du commandant Ahmed Kinda, ancien chef des forces spéciales, révèle une infiltration préoccupante au sein de nos institutions militaires. Ce dernier, supposé être en formation au Maroc, a été identifié comme le chef des opérations derrière une série d’attaques planifiées. Son lien avec des terroristes notoires, tels que Ousmane Abdoulaye et Amadou Idrissa, souligne la gravité de la situation. Ces arrestations ont permis de dénouer une partie importante d’un complot plus vaste, dont les ramifications s’étendent bien au-delà de nos frontières.
L’enquête a mis en exergue la participation active de ressortissants burkinabè vivant à l’étranger. Aziz Diallo, ancien maire et député de Dori, est apparu comme l’un des cerveaux présumés de cette conspiration, opérant depuis la Centrafrique. Sous le pseudonyme d’ »Ahmed le Centraux », il maintient des contacts avec des terroristes de l’État islamique, renforçant ainsi la menace qui pèse sur notre nation.
Ce réseau inclut également des individus aux parcours variés, tels que Ousmane Moumouni Raoni Diallo, ancien coordinateur des négociations avec des groupes terroristes, et Abdoulaye Barry, connu sous le nom de « Le Voyageur », qui sert de lien entre les factions terroristes et certains cercles militaires. La présence de journalistes comme Serge Mathurin, soupçonné d’avoir facilité la fuite de Kinda, illustre comment la désinformation et la manipulation des médias sont utilisées pour soutenir ces opérations néfastes.
Les méthodes employées par ces déstabilisateurs vont au-delà de la violence physique. Ils ont recours à des actions de désinformation massive et à des pratiques occultes pour semer la confusion parmi la population. L’implication de marabouts et d’anciens membres des forces spéciales, comme le sergent-chef Tindano, met en évidence la dimension psychologique de cette attaque contre notre unité nationale.
Face à cette menace multiforme, il est impératif que chaque Burkinabè prenne conscience de la situation. La lutte contre la déstabilisation ne doit pas être perçue uniquement comme une responsabilité des autorités, mais comme une mission collective. Chacun d’entre nous a un rôle à jouer pour renforcer la cohésion sociale et résister à ces manœuvres visant à diviser notre peuple.
Il est important de promouvoir une communication transparente, de soutenir nos forces de sécurité, et d’encourager un dialogue ouvert au sein de nos communautés. La solidarité, l’entraide et la vigilance sont des outils indispensables pour protéger notre nation.
Les révélations sur cette tentative de déstabilisation nous rappellent à quel point la sécurité de notre pays est fragile. En cette période critique, engageons-nous à défendre notre intégrité nationale. Unis, nous pouvons surmonter ces défis et garantir un avenir pacifique et prospère pour tous les Burkinabè. La sécurité de notre nation repose sur l’engagement de chacun d’entre nous. Ne laissons pas les forces du chaos l’emporter.
Franck Olivier/Colombe média
Partagez
Laisser un commentaire