ÉDITO: Fin du contrat Hubert Velud: Que s’est il passé?

La décision du Comité exécutif de la Fédération Burkinabè de Football (FBF) de mettre fin au contrat du sélectionneur Hubert VELUD et de son encadrement technique constitue un moment charnière dans l’histoire récente du football burkinabè. Cette résolution ne découle pas uniquement des performances mitigées des Etalons à la CAN 2023, mais plutôt d’une accumulation de tensions, de désaccords, et d’appels insistants à la démission, antérieurs au coup d’envoi du tournoi continental.

Voix dissidentes : les appels à la démission

Avant le début de la CAN 2023, des voix dissidentes s’étaient élevées, exigeant un changement de leadership au sein du staff technique des Etalons. Ces critiques, provenant de supporters passionnés, d’observateurs avertis, et même d’anciens joueurs, pointaient du doigt des choix tactiques controversés, des résultats en dents de scie lors des matchs de préparation, ainsi qu’une prétendue stagnation dans le développement de l’équipe nationale.

Ces appels à la démission ont créé une tension palpable dans le monde du football burkinabè, polarisant les supporters et suscitant un débat passionné sur la direction à prendre pour assurer un avenir plus radieux aux Etalons.

Bisbilles médiatiques : une relation tendue avec la presse sportive

Les relations houleuses entre le staff technique et certains journalistes sportifs ont ajouté une complexité à cette saga. Des échanges musclés lors des conférences de presse, des critiques acerbes dans les médias, et des débats animés sur les choix tactiques ont émaillé la couverture médiatique des Etalons bien avant la CAN 2023.

Ces désaccords ont révélé des frictions profondes entre le staff technique et une partie de la presse spécialisée, mettant en évidence des divergences d’opinions sur la gestion de l’équipe nationale et contribuant à la tension ayant finalement conduit à la décision radicale de la FBF.

CAN 2023 : entre déceptions et espoirs de rédemption

La participation des Etalons à la CAN 2023 a incontestablement été en deçà des attentes. Malgré un parcours honorable jusqu’aux quarts de finale, la FBF a choisi de ne pas renouveler le contrat du sélectionneur et de l’encadrement technique. Cette décision, intervenue à la veille de la finale entre la Côte d’Ivoire et le Nigéria, souligne l’ampleur des défis perçus et l’urgence de redéfinir la direction de l’équipe nationale.

S’ils étaient qualifiés pour la finale, la finale constituerait un théâtre décisif pour les Étalons, non seulement pour tenter de décrocher le titre continental, mais aussi pour démontrer leur résilience et leur détermination dans un contexte de transition. Les enjeux sont considérables, et la manière dont l’équipe allait aborder cette finale influencerait indéniablement le récit de cette période charnière pour le football burkinabè.

Renaissance anticipée ou dernier sursaut ?

La décision de la FBF de tourner la page avec le sélectionneur Hubert VELUD est un choix audacieux, motivé par une série d’événements et de critiques qui ont façonné le paysage du football burkinabè. La tension préexistante, les appels à la démission, les frictions médiatiques, et les résultats mitigés à la CAN 2023 ont créé un maelström d’influences conduisant à cette décision.

S’ils étaient qualifiés, la finale devrait offrir aux Étalons une opportunité unique de transcender cette période tumultueuse et de poser les jalons d’une renaissance anticipée ou, potentiellement, d’un dernier sursaut avant une refonte majeure. Le football burkinabè se trouve à la croisée des chemins, avec l’espoir que cette décision courageuse soit le catalyseur d’une ère nouvelle et prometteuse pour les Etalons.

Franck Olivier/Colombe média