Crise au sein de la FBF: Éclatante victoire ou mirage éphémère?

Dans un récent épisode tumultueux, le football burkinabè s’est retrouvé au cœur d’une tempête financière, conduisant à la suspension abrupte des championnats nationaux masculins de Ligue 1 et de Ligue 2. L’essence de cette crise réside dans la revendication financière des clubs, liée à la bourse octroyée par l’État. Toutefois, au-delà des apparences, une analyse approfondie révèle une trame complexe tissée de compromis, de tensions et d’intérêts divergents.

Au sein de ce contexte délicat, les plus hautes autorités du pays ont tenté de concilier les impératifs du football avec la réalité sécuritaire nationale. L’engagement de la Fédération Burkinabè de Football (FBF) et des autorités gouvernementales a abouti à une annonce positive de la participation des clubs aux championnats, illustrant un semblant d’unité retrouvée. Cependant, derrière cette apparente accalmie, se dessine un tableau plus nuancé.

La FBF exprime sa reconnaissance envers les acteurs impliqués, notamment le Ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, le Président du Comité National Olympique, et les anciens présidents de la Fédération. Une gratitude profonde est également adressée à Son Excellence Monsieur le Président de la Transition, dont la vision a été cruciale dans la résolution de la crise. Néanmoins, les éloges ne peuvent dissimuler l’ombre des enjeux et des compromis politiques qui sous-tendent ces remerciements.

La FBF, tout en se proclamant ouverte au dialogue, souligne l’impératif de cohésion et d’unité pour relever les défis du football burkinabè. Cependant, le succès de cette entreprise repose sur des fondations fragiles, laissant planer le doute quant à la réelle résolution des problèmes sous-jacents.

À l’horizon, la promesse de la reprise imminente des championnats nationaux est délivrée, mais l’incertitude demeure quant à la solidité de cet engagement. La Ligue de Football Professionnel doit dévoiler un calendrier, mais il reste à voir si ce document saura apaiser les tensions et garantir une reprise sans heurts.

En appelant à l’union sacrée derrière les Etalons en vue de la CAN Côte d’Ivoire 2023, la FBF exhorte à une mobilisation collective. Cependant, la question persiste : cette unité proclamée survivra-t-elle aux fissures actuelles, ou demeurera-t-elle un mirage éphémère dans les méandres du football burkinabè?

Cette analyse vise à susciter une profonde réflexion sur les dynamiques en jeu, interpellant sur la véritable nature des résolutions apparentes et sur la pérennité d’une paix retrouvée dans le monde du football au Burkina Faso.

Franck Olivier/Colombe média