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Un an après la prise de pouvoir par le général Abdourahamane Tiani : bilan et perspectives pour le Niger

Un an après la prise de pouvoir par le général Abdourahamane Tiani : bilan et perspectives pour le Niger

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Le 26 juillet 2023, une date désormais gravée dans l’histoire du Niger, le général Abdourahamane Tiani, alors chef de la garde présidentielle, prenait les rênes du pays en renversant le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum. Le général Tiani avait justifié ce coup de force par la volonté de « préserver » le Niger face à des menaces non spécifiées, une déclaration qui avait suscité de vives réactions tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières nigériennes.

 

Dès les premières heures suivant le coup d’État, les condamnations internationales n’ont pas tardé. La France, les États-Unis, l’Organisation des Nations Unies (ONU), et l’Union africaine ont unanimement dénoncé cette prise de pouvoir par la force. Parallèlement, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avait brandi la menace d’une intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. Cette déclaration avait rapidement trouvé une réplique sévère de la part du Burkina Faso et du Mali, deux nations voisines qui avaient mis en garde contre toute intervention armée de la Cedeao sur le territoire nigérien.

 

Cinq mois après ces événements tumultueux, en janvier 2024, le Niger, le Burkina Faso et le Mali prenaient une décision radicale : se retirer de la Cedeao. Ce départ marquait une rupture significative avec l’organisation sous-régionale, soulignant la volonté de ces pays de tracer une voie autonome face à ce qu’ils percevaient comme des ingérences extérieures.

 

Un an après la prise de pouvoir, le général Tiani reste fermement ancré à la tête du Niger. Mohamed Bazoum, quant à lui, demeure en détention, une situation qui continue de susciter des préoccupations tant au niveau national qu’international. Le maintien du général Tiani au pouvoir, malgré les pressions et les condamnations extérieures, témoigne d’une dynamique politique complexe et d’une capacité de résistance face aux interventions extérieures.

 

Alors que le Niger navigue dans une période d’incertitude, plusieurs questions se posent quant à l’avenir du pays. La stabilité politique est-elle durable sous le régime militaire de Tiani ? Quelle sera l’issue pour Mohamed Bazoum et les forces démocratiques nigériennes ? Et surtout, comment le Niger va-t-il reconstruire ses relations avec la communauté internationale, notamment avec ses partenaires régionaux et occidentaux ?

 

Ces interrogations restent ouvertes et la situation au Niger continuera sans doute de captiver l’attention des observateurs et analystes politiques. Pour l’instant, le pays est à la croisée des chemins, et les choix qui seront faits dans les mois à venir détermineront largement son avenir politique et social.

 

Franck Olivier/Colombe média

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