Ultimatum explosif : Le RaDEP somme les forces françaises de quitter le Bénin en 15 Jours
Dans une déclaration incendiaire faite ce samedi, le Rassemblement des Démocrates à l’Écoute du Peuple (RaDEP) a exigé le départ immédiat des forces armées françaises du territoire béninois. Le RaDEP, par la voix de son porte-parole, a fixé un ultimatum de 15 jours aux militaires français pour quitter le pays, sous peine d’être traités comme des « terroristes ».
Ultimatum et conséquences
Le RaDEP a pris une position ferme, affirmant que passé le délai du 23 juin 2024, tout soldat français encore présent au Bénin sera considéré comme ennemi de l’État et traité en conséquence. Cette déclaration fait écho à un sentiment grandissant d’insatisfaction et de résistance face à la présence militaire étrangère perçue comme une entrave à la souveraineté nationale.
Mobilisation des forces nationales
Le communiqué du RaDEP appelle également à l’unité des forces armées béninoises et des autres corps de sécurité pour « nettoyer » le territoire national de toute présence militaire étrangère. Cette incitation à la mobilisation nationale traduit une volonté de se réapproprier la sécurité intérieure du pays, marquée par des attaques répétées et meurtrières contre les soldats béninois.
Contestation du pouvoir en place
Au-delà de l’ultimatum aux forces françaises, le RaDEP a ouvertement contesté la légitimité du Président Patrice Talon, qualifiant son régime d’outil de l’impérialisme occidental. Cette prise de position radicale alimente les tensions politiques internes, exacerbant les divisions entre le gouvernement et les factions dissidentes.
Appel à la population
Le RaDEP a invité l’ensemble du peuple béninois à se tenir prêt pour une « libération » du pays, accentuant l’appel à un soulèvement populaire contre l’influence française et le régime en place. Ce discours, aux accents révolutionnaires, s’inscrit dans un contexte de révolte croissante contre l’ingérence étrangère et les dynamiques impérialistes perçues.
Implications régionales
Cette déclaration du RaDEP ne se limite pas aux frontières béninoises. Elle résonne dans toute la sous-région ouest-africaine, où plusieurs pays partagent des préoccupations similaires concernant les interventions militaires étrangères. Une telle démarche pourrait avoir des répercussions significatives sur la stabilité régionale, influençant les politiques de sécurité et les relations diplomatiques.
Vers une nouvelle ère ?
Le RaDEP a promis de tenir la population informée des prochaines étapes de leur plan à partir du 23 juin 2024. Alors que l’ultimatum approche, l’attention est braquée sur les réactions du gouvernement béninois et des forces françaises. Cette situation critique pose la question de la capacité des institutions nationales à gérer une crise potentiellement explosive et de l’avenir de la présence militaire étrangère en Afrique de l’Ouest.
La déclaration du RaDEP marque un tournant potentiel pour le Bénin, symbolisant une lutte pour la souveraineté nationale et contre l’impérialisme perçu. Dans les jours à venir, la nation béninoise et la communauté internationale surveilleront de près les développements, alors que le pays s’engage dans une période d’incertitude et de possible transformation historique.
Franck Olivier/Colombe média
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