Retrait du Burkina Faso de la CEDEAO : le Premier ministre burkinabè rassure le secteur privé
Dans le cadre du dialogue entre le secteur privé et le gouvernement sur le retrait des États du Sahel de la CEDEAO, le Premier Ministre du Burkina Faso, Apollinaire Kyelem, a partagé des réflexions poignantes. Il a souligné que certaines personnes imaginent qu’après le retrait de la CEDEAO, « l’oxygène va disparaître au Burkina Faso ». Cette déclaration souligne les inquiétudes et les perceptions qui entourent cette décision régionale majeure.
M. Kyelem a également exprimé des sentiments forts concernant la réaction de la communauté internationale, déclarant que « la communauté internationale, avec des larmes de crocodile, a érigé une force pour sauver le Mali ». Il a rappelé que les Maliens ont mis du temps à comprendre cette dynamique. Il a souligné le contraste entre la réaction internationale lors de crises au Mali et la situation au Burkina Faso, où, selon ses mots, « pendant que nos concitoyens tombaient affreusement, les institutions n’ont pas versé de larmes en compassion pour notre peuple ».
Le Premier Ministre a également partagé son expérience lors des visites de délégations de l’Union africaine et de la CEDEAO, déclarant qu’à leur arrivée, leur première préoccupation était la date des élections. En outre, leur deuxième préoccupation était de rencontrer les hommes politiques à l’origine de la situation. Face à ces constats, M. Kyelem a annoncé sa décision de ne plus recevoir de délégation de l’Union africaine et de la CEDEAO.
Ces propos soulignent les perceptions et les préoccupations profondes qui sous-tendent le retrait des États du Sahel de la CEDEAO, mettant en lumière les nuances et les défis auxquels la région est confrontée dans son cheminement post-institutionnel.
Franck Olivier/Colombe média
Partagez
Laisser un commentaire