PRATIQUE DE L’AVORTEMENT AU BURKINA :l’IVG est fréquente selon une enquête
INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE : UNE PRATIQUE FREQUENTE AU BURKINA FASO SELON UNE ENQUÊTE
Entre décembre 2020 et mars 2021, Performance Monitoring for Action (PMA) a conduit une enquête auprès de la population générale pour actualiser les estimations nationales sur le recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) au Burkina Faso et pour comprendre les risques sanitaires associés.
L’interruption volontaire de grossesse ou (IVG) désigne un avortement déclenché volontairement, que ce soit par une démarche de la femme ou qu’il lui soit imposé. L’IVG est un événement de santé reproductive fréquent et variant selon le cycle de vie au Burkina Faso. Cependant neuf IVG sur dix sont non sécurisées selon les lignes directrices de l’OMS, impliquant des moyens autres que la chirurgie dans un établissement de santé ou l’IVG médicamenteuse.
Au total, l’incidence annuelle de l’IVG au Burkina Faso en 2020 était estimée à 23 IVG pour 1000 femmes âgées de 15-49 ans, ce qui correspond à environ 113 000 IVG par an. Le taux d’incidence de l’IVG était plus élevé chez les femmes plus jeunes, les femmes non mariées et les femmes sans enfant. De même, l’incidence était plus élevée parmi les femmes ayant un niveau d’études plus élevé et chez celles qui vivent en milieu urbain.
RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE PMA SUR L’INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE AU BURKINA FASO de Décembre 2020 à Mars 2021.De cette enquête on peut retenir que près de trois femmes sur dix ayant recours à l’IVG décrivent des complications potentiellement graves, et seulement la moitié d’entre elles ont eu recours à des soins après avortement dans un établissement de santé pour obtenir un traitement.
Aussi 75% des femmes enquêtées ne savent pas qu’elles peuvent recourir à une IVG sécurisée dans certaines conditions prévues par la loi au Burkina Faso. La loi burkinabè autorise donc la pratique de l’interruption sécurisée de la grossesse dans 4 conditions : Quand le fœtus porte une malformation grave incompatible avec la vie extra-utérine, quand la poursuite de la grossesse aggrave l’état de santé de la mère, en cas de viol et enfin en cas d’inceste.
Joël SORE/COLOMBE MÉDIA
Sources : PMA/BURKINA FASO
SOGOB.
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