Chargement en cours
×

Autosuffisance alimentaire :Quand la biotechnologie agricole fait des merveilles au Faso

Autosuffisance alimentaire :Quand la biotechnologie agricole fait des merveilles au Faso

Spread the love

De la sécurité alimentaire à la souveraineté alimentaire, le Burkina Faso est engagé à être un bon exemple dans la sous-région voire en Afrique. Dans cette logique, l’offensive agro-pastorale et halieutique 2023-2025 est en marche à travers le pays. Consciente que l’autosuffisance alimentaire passe aussi par le choix des semences, l’autorité met accent particulier sur ce point. Au nombre des variétés de semences, nous nous focalisons sur le Maïs « Wari », qui fait des merveilles au delà du Burkina,en termes de rendement et du cycle.

 

©️ Semences INERA

« On ne peut pas dépendre des semences des autres et s’en sortir », c’est la conviction d’un acteur du monde rural(Ali BAKO) qui estime que l’autosuffisance alimentaire passe par l’autosuffisance des semences. Un constat partagé par plusieurs agriculteurs burkinabè rencontrés ou contactés dans les régions de la Boucle du Mouhoun,du Nord,du centre et du centre-sud. La biotechnologie agricole fait des merveilles au Burkina Faso au regard des variétés de semence améliorées que les chercheurs de l’INERA, l’institut de l’environnement et de Recherches agricoles mettent à la disposition des cultivateurs.

Pour ce qui est du maïs, nous avons la variété « Wari » prisée par bon nombre d’agriculteurs. Sa tolérance aux pesticides,son rendement (20kg semés sur un hectare produisent à 6500kg de récolte) et la durée de 80 à 90 jours sont autant d’atouts.Charles TIENDREBEOGO est l’un d’entre eux que nous avons rencontré dans son champ de plusieurs hectares.Le visage rayonnant devant les épis de maïs, il est confiant quant à la bonne récolte qu’il fera bientôt. « Vous voyez, c’est presqu’à maturité. Nous avons semé il y’a deux mois et bientôt, on pourra faire la récolte. Cette année il y’aura beaucoup à manger » confie cet ancien employé d’une société minière de la place.

 

Charles TIENDREBEOGO

Adama COULIBALY est aussi agriculteur, il utilise plusieurs variétés de semences dans ses champs au village de Nanou. S’il salue les efforts consentis par les autorités de la transition pour les accompagner, il confie que les semences mises à leur disposition sont de bonnes qualités. « Avant on souffrait pendant la saison et le rendement n’était pas assez satisfaisant. Actuellement, Dieu merci, on va bien manger. Regardez vous-même le maïs, ça ne ment pas. En tout cas ça donne bien » dira notre interlocuteur à la mine optimiste.

Adama COULIBALY/Agriculteur

Au-delà de la qualité des semences améliorées en termes de rendement de récolte et de fourrage, il faut noter que d’autres facteurs permettent aussi d’atteindre le niveau de satisfaction exprimée par les acteurs du monde agricole. C’est le cas des techniques agricoles mises en application. Dans la partie Nord du pays par exemple, les agriculteurs contactés par téléphone vantent les mérites de la technique dite « demi-lune », celle utilisée dans des zones où les ressources en eau sont limitées et où les sols sont dégradés. Face aux défis environnementaux et sécuritaires, la biotechnologie agricole joue donc un rôle non négligeable dans l’autosuffisance alimentaire recherchée par les pays résilients comme le Burkina Faso qui est résolument engagé sur le chemin de la souveraineté intégrale au vrai sens du terme.

✍️ Joël SORÉ/Colombe Média

Partagez

Laisser un commentaire