Journée Portes ouvertes :l’ADDAD-Burkina en opération de charme
L’association de défense des droits des aides-mémagères et domestiques du Burkina s’ouvre davantage au grand public.Ce Mercredi 15 mai ,elle a organisé une journée Portes ouvertes au siège de L’ADDAD-BURKINA sis à tengandogo.
Première du genre ,cette activité vise à montrer au public les actions menées par l’association et ses partenaires pour la protection des droits du millier de membres de l’association,mais aussi exprimer la volonté d’accompagner ces filles et femmes en terme de formation socio-professionnelle pour leur autonomisation.
Amputée d’un membre inférieur, Adjaratou SAWADOGO se déplace grâce à des béquilles .Autre fois aides-ménagère ,elle a quitté les domiciles pour suivre une formation en couture à l’ADDAD.Ce 15 mai ,c’est une couturière épanouie que nous avons rencontré.<<J’ai arrêté l’école car mes parents n’avaient plus les moyens pour payer la scolarité,je me suis retrouvée donc à travailler dans les familles mais ce n’était pas aussi aisé pour moi.J’ai abandonné et ADDAD m’a permis d’apprendre un métier qui va beaucoup m’aider>> confie cette jeune fille décomplexée qui bouillonne d’énergie et dégage l’optimisme par son sourire qui vous accueille au premier contact.
La formation dispensée aux membres de L’ADDAD-BURKINA est pluridisciplinaire.Elle va de la couture à la teinture en passant par la saponification pour ne citer que celles-ci.Si les formatrices à l’image de Aida Moemé se réjouissent de l’initiative de l’association,elles apprécient l’assiduité des apprenantes.
C’est tout cela que l’ADDAD-Burkina veut montrer aux yeux du monde rétorque Sakinatou Ouedraogo, la présidente de la structure associative.Venue à Ouagadougou dès l’âge de 9 ans pour être aide-ménagère ,elle se fait porte-voix de cette catégorie de filles migrantes pour la plupart.Au regard des conditions de vie et de travail généralement peu enviables,Mme Ouedraogo saisit l’occasion de cette JPO pour inviter les autorités de la transition à ratifier la convention 189 de l’OIT qui garantit les droits des travailleurs domestiques, surtout à veiller à son application.Elle salue déjà la valorisation du SMIG par l’autorité et espère que leur cri de cœur sera entendu pour l’épanouissement effective des citoyens appelés gens de maison.
En rappel l’association de défense des droits des aides- ménagères et domestiques est présente dans 10 pays de la sous région.Au Burkina elle compte plus de 1700 membres.
Joël Soré/Colombe Média
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