Alliance des États du Sahel : Feu vert donné à Ouagadougou pour la Confédération

La réunion historique des ministres de l’Alliance des États du Sahel s’est clôturée ce jeudi à Ouagadougou sous la présidence des chefs de délégation, marquant ainsi un jalon crucial en vue du prochain Sommet des Chefs d’État.

Sous la direction du Général de brigade Kassoum COULIBALY du Burkina Faso, du Colonel Abdoulaye MAIGA du Mali, et du Général de Corps d’armée Salifou MODI du Niger, les ministres ont tracé les contours de l’avenir de l’Alliance à travers des propositions significatives.

Le relevé de conclusions, lu par SEM Karamoko Jean Marie TRAORE, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, a mis en avant des propositions essentielles, confirmant la décision de ne pas réviser la charte de la future Confédération. Le retrait immédiat de l’Alliance des États du Sahel de la CEDEAO a été pris en compte, conduisant à l’acceptation du traité établissant la confédération.

Les ministres ont choisi de fonder le traité sur les références historiques propres au peuple du Sahel, optant pour une architecture institutionnelle comprenant des sessions des sommets des chefs d’État, des sessions du conseil des ministres et des sessions des représentants des parlements.

Quant à l’Autorité du Liptako Gourma, son inscription à l’ordre du jour du prochain sommet des chefs d’État a été décidée.

Les ministres ont également adopté le projet de charte de référence graphique de l’Alliance des États du Sahel et ont approuvé des actions urgentes pour son appropriation par les populations.

En outre, la réunion de Ouagadougou a engendré des recommandations cruciales, telles que l’élaboration de la feuille de route de la confédération, l’accélération de la création de la charte graphique de l’Alliance, et l’élaboration rapide des projets relatifs à la répartition des compétences entre la confédération et les États.

Les ministres ont également insisté sur la nécessité de mettre en place un protocole additionnel relatif à la libre circulation des personnes et des biens, à la défense et à la sécurité, en réponse au retrait de l’Alliance des États du Sahel de la CEDEAO.

Avant de clore la rencontre, une condamnation unanime de la « confiscation illégale et illégitime des avoirs de la République du Niger par l’UEMOA à travers la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest » a été exprimée. Les ministres ont solidarisé avec le peuple nigérien, exigeant la restitution immédiate de ces avoirs.

En guise de clôture, une motion spéciale de remerciement a été adressée au président de la Transition, Chefdel’État, le Capitaine Ibrahim TRAORE, pour son « engagement patriotique ». L’Alliance des États du Sahel s’achemine ainsi vers une nouvelle ère, renforcée et unie.

Franck Olivier/Colombe média