Nouvelles mesures fiscales du Gouvernement: Réaction de l’Unité d’action syndicale

Depuis l’annonce du prélèvement obligatoire sur les rémunérations des agents publics et des travailleurs du privé au profit du Fonds de Soutien Patriotique (FSP) par le Gouvernement, l’Unité d’Action Syndicale (UAS) a pris position lors d’une Assemblée Générale (AG) tenue le 19 janvier 2024 à Ouagadougou.

Les responsables de l’UAS, réunis le 9 janvier à la Bourse du Travail, ont décidé de convoquer cette AG afin d’analyser les nouvelles mesures et de soumettre la position des secrétaires généraux aux bases. Le Président de Mois des Centrales Syndicales, Marcel ZANTÉ, a agi en tant que porte-parole de l’UAS et a lu le document introductif rappelant les observations des responsables syndicaux sur les mesures gouvernementales.

Les interventions ont souligné certaines contradictions dans les dispositions du décret publié, notamment le prélèvement sur les salaires bruts au lieu des salaires nets annoncés, l’extension des prélèvements sur les primes aux travailleurs du privé, et la liaison des prélèvements à la mobilisation générale en cours. Les observateurs ont également relevé des inquiétudes quant à la double imposition sur les primes des travailleurs du privé, le traitement des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), l’évasion fiscale de certains citoyens, et l’opacité dans la gestion du budget de l’État.

À la suite de ces échanges, l’UAS a décidé d’informer les travailleurs et l’opinion publique que les nouvelles mesures ont été unilatéralement prises par le Gouvernement sans consultation ni concertation. Des Assemblées Générales seront organisées dans les services et entreprises privées pour recueillir les positions des travailleurs, et une autre assemblée générale de l’UAS, ainsi que des sorties régionales, seront envisagées. De plus, une conférence de presse sera organisée pour présenter la lecture et la position de l’UAS sur les nouvelles mesures après consultation des travailleurs.

Cette réaction de l’UAS souligne le besoin de transparence et de dialogue dans l’élaboration de telles mesures, mettant en lumière les préoccupations légitimes des travailleurs face à ces changements fiscaux.

Franck Olivier/Colombe média