Justice: Mohamadi Sinon désormais libre
Ce Vendredi 02 Février 2024, à la Cour d’appel de Ouagadougou, le dossier de l’activiste Mohamadi Sinon a pris une tournure inattendue. Initialement prévu pour le jugement de l’appel, la gendarmerie nationale a retiré sa plainte, conduisant à la déclaration de l’action publique éteinte.
Le 25 juillet dernier, Mohamadi Sinon avait été condamné pour diffamation à l’encontre de la gendarmerie nationale. Accusant l’institution de ne pas s’investir pleinement dans la lutte contre le terrorisme dans une vidéo virale, il avait écopé de 12 mois de prison ferme et d’une amende de 500 mille FCFA, avec une peine totale de 36 mois et une amende d’un million FCFA, le tout ferme.
Cependant, le retournement de situation s’est produit lorsque le Chef d’État-Major de la gendarmerie, le Colonel Kouagri Natama, a présenté une lettre de retrait de la plainte. Il a justifié cette décision par le « souci de cohésion nationale et de pacification des relations sociales entre les FDS et les civils ».
Le représentant de la gendarmerie, Tamou Coulibaly, a expliqué que le retrait résultait d’une démarche de demande de pardon de la part de Mohamadi Sinon. Cette démarche a ému les gendarmes, conduisant à un changement de position de la part de l’institution.
Suite à cela, l’Agent judiciaire de l’État a demandé à la Cour d’appel de déclarer l’action publique éteinte, invoquant l’article 220-1 du Code de procédure pénale. Le procureur a appuyé cette requête, considérant que le retrait de la plainte entraîne l’extinction de l’action publique.
La Cour d’appel a finalement décidé de déclarer l’action publique éteinte en raison du retrait de la plainte, jugeant qu’il n’y avait pas lieu de révoquer le sursis. Ainsi, Mohamadi Sinon recouvre sa liberté, marquant la fin d’une affaire qui a suscité l’attention nationale.
Franck Olivier/Colombe média
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